Nouvelle série inédite de la chaine Voyage – Rencontre avec Jean-Marc Barr

Pour ses 20 ans, la chaine Voyage s’offre un nouveau logo et une belle programmation qui va une fois de plus, vous faire voyager, sans quitter votre sofa ! Du moins, en attendant de partir à votre tour découvrir les richesses que le monde a à offrir. Une belle source d’inspiration qui rajoute à votre Wish List des idées de voyages.

Pendant tout le mois d’octobre et de novembre, la chaine Voyage va donc nous emmener du côté des Etats-Unis. A l’approche des élections américaines, les Etats-Unis font en effet beaucoup parler d’eux. Nous les découvrirons sous une autre approche, notamment avec la participation exceptionnelle du comédien et réalisateur franco-américain Jean-Marc Barr. Chaque samedi & dimanche à 20h55 et le mercredi à 21h50, la chaîne proposera pas moins de 24 documentaires inédits. Nous nous retrouverons ainsi sur les hauts plateaux de l’Utah, dans l’étonnante ville de San Francisco, en passant par New York mais également par des petites villes moins connues qui méritent qu’on s’y intéresse.

Jean-Marc Barr, célèbrement connu grâce au film Le Grand Bleu, a prêté sa voix en doublant plusieurs documentaires. En effet, qui de mieux pour présenter sur la chaine française les pépites des Etats-Unis, qu’un franco-américain ?

J’ai eu l’immense plaisir d’être conviée à un petit déjeuner en petit comité avec l’acteur. Le temps d’échanger sur son parcours, son enfance et ses voyages. Un moment unique qui m’a tout de suite donner l’envie de découvrir la belle programmation à venir de la chaine.


Programmation

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« Trésors vus du ciel » (2 x 52’ /Blue Ant)
Une série inédite proposant des images vues du ciel époustouflantes en 4K dans l’un des derniers terrains sauvages de l’Amérique du Nord, le plateau du Colorado, vagues rocheuses formées par le temps créant des reliefs insensés dont le mythique Grand Canyon.

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« Secrets des sites mythiques d’Amérique » (8 x 52’/ Cineflix)
Découvrez des histoires étonnamment peu connues de certains des endroits les plus emblématiques des Etats-Unis tel que la Statue de la Liberté, le Mont Rushmore, Central Park, Alcatraz ou encore le Golden Gate Bridge.

« L’Amérique vue du ciel » (4 x 52’ / Off the Fence)
Reprenez de la hauteur avec la série qui sillonne le ciel des Etats-Unis de la route 66 aux plaines fertiles du Montana en passant par la douce Californie. Elle sera suivi à partir du 30 octobre, tous les dimanches à 21h50 par « découvrir le monde USA » (4 x 52’ / Media 9) qui propose une autre manière de voir le monde au travers d’un kaléidoscope d’images et de sensations qui vous nous transporter de la côte ouest au Far West et à New York.

 » Globe Trekker » (4 x 52’ / Pilot Films and Television)
4 épisodes inédits au Texas ou encore sur la « Rust Belt » qui s’étend de Chicago jusqu’à la côte Atlantique et longe les grands lacs du nord-est des Etats-Unis.


Entretien avec Jean-Marc Barr

La chaine Voyage va donc avoir 20 ans. Elle est très appréciée du public français, avec un taux de notoriété très fort. Ce qui plait le plus ? L’incarnation locale. La chaine priorise des voyageurs français, afin qu’ils racontent leurs expériences. Cette fois ci, c’est donc sur le sol américain que ça se passe, en charmante compagnie de Jean-Marc Barr et de sa culture franco-américaine. Lors de ce rendez-vous matinal et gourmand, l’acteur s’est confié sur son parcours, ses souvenirs de voyages et ses attentes par rapport au cinéma…

Quels sont vos souvenirs d’enfance qui vous ont le plus marqués ?
Le fait d’être franco-américain, j’ai vraiment pu vivre ce côté hybride. J’ai vécu la plupart de mon enfance et adolescence sur la côte ouest américaine, mais j’ai aussi pu vivre, quand mon père est allé au Vietnam pendant 1 an, c’était un officier dans la Air Force. J’avais 7 ans. On a traversé avec ma mère, mon père et ma sœur, tous les États-Unis, sur la route 66. Je me rappelle de mon père en train de mettre de l’eau dans le coffre avant la traversée du désert. Je me souviens d’avoir eu très chaud à l’arrière de la voiture, je mettais ma tête par la fenêtre. Comme mon père allait au Vietnam et que ma mère était française, elle a sauté sur l’occasion de nous emmener en France. J’ai vécu pendant 2 ans entre 67 et 68 à Montreuil. J’ai commencé l’école en France. C’était un énorme choc. Nous sommes passés d’une énorme maison blanche en Virginie, en allant dans un HLM en banlieue parisienne chez ma grand mère. Nous avons vécu l’offensive de tête dont mon père était chargé des bases aériennes du Vietnam du Sud. On a vécu cette période de la guerre du Vietnam. Pendant plusieurs semaines, on avait pas de nouvelles…

D’où est venu votre envie d’être acteur ?
Quand mon père a pris sa retraite en 1974, nous avons choisi de nous installer à San Diego. J’ai ainsi pu vivre les années 70 en Californie. Cette époque m’a énormément nourri. C’était une grande époque pour le cinéma, avec des acteurs politiquement engagés avec des films culturels. Ça m’a inspiré d’être curieux de la France. Après mes études à l’Université, je suis retourné en France, continuer mes études là-bas, à la Sorbonne. Mon français était très limité. Je suis venu avec une vrai envie de découvrir la culture européenne. Le métier d’acteur est devenu une évidence. J’étais passionné par le théâtre. Je suis une création de la France et une création européenne où je me suis placé en tant que comédien après le Grand Bleu.

Qu’est ce qu’il vous plait le plus dans les métiers du cinéma ?
Pour revenir au documentaire, le voyage fait vraiment parti de ma vie. Quand on m’a demandé de jouer Jacques de Keroual , j’ai beaucoup étudié, mais je me suis rendu compte qu’il m’avait tellement influencé à ma première rencontre avec lui. J’avais 20 ans, je n’avais rien à jouer. Juste comment présenter l’alcoolisme, car c’était un grand alcoolique. Mais dans ma propre vie, un des choix que j’ai fait, surtout avec le succès du Grand Bleu, c’est de découvrir très vite que côté célébrité, côté star, c’était intéressant, mais que mon envie était plus tournée vers la culture. Je suis venu en Europe, comme un Américain, avec une énorme curiosité de savoir ce qu’était la culture européenne, parce qu’on a pas ça au USA. Quand j’ai eu le succès du Grand Bleu, j’ai ensuite fait des choix en travaillant avec Las Van Trier, mais surtout je faisais cela pour l’aventure humaine, de ce que peut être un film. J’avais fait un film juste après qui s’appelle le Brasier. On a passé 6 mois en Pologne, pendant la période communiste. J’ai été plongé dans un autre monde. J’ai aussi fait un autre film qui était une adaptation de la Peste de Camus. Nous avons passé 6 mois en Argentine, avec une métaphore sur la guerre « sale » de ce qui s’est passé dans les années 70. Tout ça pour dire, que j’allais pour l’aventure humaine de ce que pouvait être un film. Après avoir fait ces deux films sombres, Le Brasier et La Peste, j’ai reçu un scénario, que je n’ai même pas lu. J’avais juste vu dans les premières pages que ça se passait à Thaïti, et dans les dernières aussi. L’appel du voyage a été plus fort ! Ce n’était  pas du tout avec un idée de carrière dans la tête car c’était du show business le cinéma. Heureusement qu’il y a des gens comme Lars Von Trier qui sont dans la provocation mais avec un côté humain.

Qu’est ce qui vous attire aux Etats-Unis ?
Les villes des USA sont intéressantes. New York, LA, Chicago, ce sont des villes architecturalement parlant très riches. Mais quand on connait la Californie, l’Arizona ou le nouveau Mexique, la jouissance se retrouve dans la nature. On retrouve cela dans les documentaires de voyage, car on parle de l’histoire de la géographie et aussi bien de l’histoire de l’arrivée des européens dans ce territoire, de ce qui se passait aussi avant.
J’habite à San Diego, j’ai une terrasse et je reste à la maison la plupart du temps, pour voir la journée passer, car on a le climat du Mexique, de l’autre côté il y a le pacifique. Il y a un côté vaste que nous retrouvons pas en Europe et c’est pour cela que c’est très séduisant et apaisant. San Diego, c’est un paradis… Si tu as quelque chose à faire avec ta vie, tu ne vas pas à San Diego, par ce que c’est le paradis en terme de climat. Tu as le soleil de désert, l’océan avec des courants qui viennent d’Alaska (donc très froid). Et donc tu as une brise, dans cet air très sec où tout est clair à cause de ça, qui est magnifique. Et donc, tu ne lis pas du Sarthe, tu ne lis pas Camus, tu fais du skateboard, tu joues au basket. Orson Welles avait dit « La Californie du Sud, c’est bien si tu es une orange » ! C’est à dire, si tu veux juste profiter du climat et du soleil, c’est parfait.[:]

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Travel addict & HAPPYcultrice depuis 2010

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