Dormir chez les moines 
à Koyasan – Expérience dans un temple bouddiste japonais

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En organisant notre voyage au Japon, nous voulions avant tout avoir un choc culturel et vivre des expériences nouvelles. Le pays du soleil levant tient bien ses promesses en matière d’émerveillement.

 Toutes les étapes de notre séjour étaient ainsi différentes les unes des autres. Nous voulions alterner avec des villes modernes, comme la surprenante et emblématique Tokyo (pour commencer), et des villes ou villages tout aussi charismatiques, mais beaucoup plus portés vers la tradition. Après Tokyo, Kinosaki Onsen et Kyoto, nous avons pris la route pour le Mont Koya.


Expérience inédite dans un temple bouddhiste

Partir pour 1 ou 2 nuits à Koyasan se mérite. Pour cela depuis Kyoto, il faudra emprunter 1 métro, 4 trains, 1 funiculaire, et un bus, avant de marcher jusqu’à son temple. Le trajet en lui même ne dure pas si longtemps (comptez 2h30), mais cela se prépare un minimum à l’avance afin de bien coordonner ses correspondances. 

L’intérêt du voyage se trouve dans les paysages qui défilent à travers les fenêtres du train. Une fois qu’on commence à prendre de la hauteur, la forêt de cèdres du Japon s’offre à nous. Le Mont Koya se situe dans le nord de Wakayama-ken, et surplombe un plateau élevé entouré de huit hauts sommets.

Le site figure parmi les plus intéressants à voir au Japon. Rendu célèbre par l’ensemble monastique, il est également sublimé par son magnifique cadre naturel.

Nous avions pris soin en organisant notre voyage au Japon, d’éviter la saison des pluies et typhons que l’on peut rencontrer au mois de septembre, en partant courant octobre. Pourtant, la pluie s’est invitée au milieu de notre séjour… sans nous quitter. Pour autant, celle ci a rajouté un caractère assez mystique et apaisant qui correspondait bien au lieu. Nous lui pardonnerons ainsi sa ténacité ! 😉


Séjourner dans un shukubo à Koyasan

Nous avions décidé de profiter de Koyasan durant 2 jours et 2 nuits, et nous voulions dormir dans un temple. Notre choix s’est donc porté vers le Kongo Sanmaiin construit il y a 8 siècles et regroupant plus de 10 bâtiments historiques avec un beau jardin japonais.

Une fois passé la magie d’arriver dans un lieu chargé d’histoire, nous avons pris place dans notre ryokan situé face au temple. Nous avons retrouvé les codes des auberges traditionnelles que nous avions découverts à Kinosaki Onsen, le luxe en moins : chambres washitsu munies de cloisons coulissantes, d’une table basse (kotatsu) avec des tatamis de paille de riz. Un thé et une petite pâtisserie à la pâte d’haricots rouges nous attendaient.

Au niveau de l’accueil dans le temple, celui-ci était assez froid et indifférent. On imaginait vivre une expérience un peu plus portée sur le partage avec les moines, mais ce n’a pas été le cas. Pour autant, nous avons pu profiter de la gastronomie monastique entièrement végétarienne. Les repas du soir étaient servis à 17h30. Ils se composaient d’une base de riz, ainsi que différents mets très bien travaillés et pour la plupart très goûtu.


Le rituel du bain

Après le diner, place au rituel du bain, dans le Daiyokujo. A l’image des onsens que nous avions trouvé à Kinosaki, nous avons pu profiter de ces bains publics avant d’aller nous coucher. On retrouve des bains pour les femmes et d’autres pour hommes. La nudité étant de mise dans ces endroits, on ne mélange pas les genres. Avant de rentrer dans les bains d’eau très chaudes, on prend la peine de faire soigneusement sa toilette, en se savonnant généreusement assis sur des petits tabourets en plastique face à des miroirs et des sources d’eau. Il faut ensuite se rincer abondamment, s’accrocher les cheveux, afin de rentrer entièrement propre dans le bain. Les japonais sont très à cheval sur ces consignes. Enfin, place à la détente…

La cérémonie de prière avec les moines

La vie monastique débute très tôt le matin. Après notre première nuit dans le temple, nous étions invités à participer à la cérémonie de prière des moines. Notre réveil a ainsi sonné à l’aube à fin de nous rendre encore un peu endormi à 6h30 sur matin, écouter les moines réciter en continu des sutras. Nous étions installés sur les chaises. L’expérience aurait à mon goût parue plus authentique et moins théâtrale si nous étions assis au sol comme les moines. A tour de rôles, nous nous sommes dirigés vers l’autel pour récupérer une pincée de copeaux de bois, les approcher de notre front pendant que nous prions avant de les déposer dans une sorte d’urne. Ensuite, un moine, nous a demandé de marcher les uns après les autres dans 2 pièces distinctes pour nous présenter les deux bouddhas du temple. La cérémonie s’est enfin terminée par un discours en langue japonaise de plusieurs minutes par le moine.


Marche à travers le vaste cimetière bouddhique d’Oku-no-in

On va à Koyasan avant tout pour contempler le cimetière bouddhique le plus prisé du Japon. Bienvenue à Oku-no-in. La légende raconte que ce cimetière ne recueille pas de morts, mais des esprits et âmes en attente. Kûkai (appelé également Kôbô Daishi) ne serait pas mort, mais en pleine méditation. 

A l’arrivée du Bouddha Miroku, le fondateur de la communauté religieuse du Mont Koya reviendrait à la vie. L’atmosphère qui s’y dégage est sacrée. Les cèdres vertigineux se mêlent avec les 2 000 sépulture présentes. 

Ici la nature domine et sublime les statues de bouddha très souvent vêtues de tissu rouge vermillon. Il s’agit en fait, d’offrandes apportées par les mères voulant protéger leurs enfants. La visite du cimetière se termine par un temple des plus sacré abritant la pierre de Miroku du poids des péchés de l’homme.

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Travel addict & HAPPYcultrice depuis 2010

3 Comments

  • anne-helene conilh

    bonjour , Nous partons au japon pour 14 jours en fevrier et nous voulions aussi essayer une nuit chez les moines de la montagne sacrée de Koyasan, peux-tu me dire comment tu as réservé pour cet hebergement SVP ?
    Merci beaucoup pour les magnifiques photos ,

  • EDITH

    Merci pour ce partage, cela donne envie de faire ce voyage. Très belles photos et commentaires vivants et court, ce qui est agréable à lire … J’aime !

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